Ibrahim était autrefois un homme très heureux. Il était populaire dans son village parce qu’il cultivait et vendait de délicieuses figues de Barbarie. Tout allait bien dans sa vie, jusqu’au jour où la femme d’Ibrahim est morte de maladie !
Ne pouvant pas faire face à cette tragédie, il partit vivre dans une petite maison dans les montagnes de l’atlas. À l’écart du monde. La seule chose qui lui permettait de rester sain d’esprit c’était de parler avec Lumia, sa fille unique.
Un jour, Lumia annonce à son père qu’elle souhaite partir en voyage pour retrouver les trois émotions perdues de son père : la joie, la liberté et l’espoir.
Samia et Pauline partageaient une petite maison en bois au pied de la montagne « Djebel Toubkall ». On ne sait pas grand-chose d’elles, si ce n’est qu’elles étaient inséparables et qu’elles s’aimaient.
Elles étaient toutes deux timides. Tous les soirs, elles s’asseyaient près de la fenêtre, elles observaient avec inquiétude les jeunes qui se perdaient dans la forêt, aveuglés par leur addiction.
Par une nuit d’été, un orage éclata après une journée chaude. Dans l’obscurité où les formes se mélangeaient , elle remarquèrent une lumière marchant à l’orée de la forêt. C’était Lumia qui, après avoir trouvé la joie de son père, décida de partir à la recherche de la liberté.
La lueur rosée du cristal de joie de son père éclairait le chemin à suivre dans cette forêt sombre où le silence du vent semble se mêler à des cris.
Cette nuit-là, pour la première fois, Samia et Pauline n’étaient pas inquiètes de voir une personne s’aventurer dans les bras de cette forêt.
Lumia a tenu sa promesse.
Dans une vallée calme entourée par les montagnes vertigineuses de l’Atlas et par la mer Méditerranée agitée, l’espoir attendait patiemment la jeune fille.
Dans cette vallée où les cerisiers en fleurs s’épanouissent, les collines sont couvertes d’un rose pâle et de blanc, contrastant avec le jaune de l’espoir.
Contrairement à la joie et à la liberté qui peuvent être difficiles à atteindre car elles nécessitent d’affronter ses peurs et d’avoir confiance en soi.
L’espoir est comme une fleur, qui ne demande qu’à être cueillie.